TCC du trouble bipolaire
Dans la vie, nous connaissons tous des hauts et des bas. Nous sommes tous enthousiasmés par de nouvelles idées ou des projets que nous réalisons, nous agissons parfois sous le signe de la passion, nous voulons de temps à autre faire la fête et profiter de la vie au maximum. Mais, il y a aussi des moments où nous ressentons de la tristesse ou de la colère lorsque les choses ne vont pas comme prévu. Les humeurs désagréables et les sautes d’humeur sont des réactions normales au quotidien et l’on peut souvent identifier les événements qui sont à l’origine de ces troubles.
Pour les personnes atteintes du trouble bipolaire, ces émotions normales peuvent se changer en montagnes russes comportant des hauts ahurissants et des bas dévastateurs. Les changements d’humeur surviennent de façon totalement inattendue et extrême, qui n’ont parfois rien à voir avec les événements vécus. Le trouble bipolaire, appelé auparavant le trouble maniaco-dépressif, est une affection médicale qui peut être traitée et qui implique des changements dans le fonctionnement du cerveau menant à des sautes d’humeur prononcées. Ces sautes d’humeur peuvent être si importantes qu’elles entravent notre fonctionnement global : au travail, à l’école et dans les relations interpersonnelles. Le trouble bipolaire se déclenche généralement pendant l’adolescence ou au début de l’âge adulte et touche environ 2% de la population adulte (aussi bien les hommes que les femmes).
Le trouble bipolaire est un trouble épisodique récurrent. Il comporte généralement trois états :
1. un état d’euphorie et/ou d’irritabilité, associé à une hyperactivité physique et psychique, appelé « manie»
2. un état de dépression
3. un état de bien-être, pendant lequel la plupart des personnes atteintes de ce trouble se sentent normales et fonctionnent bien.
Les différentes formes du trouble bipolaire
On parle à l’heure actuelle de plusieurs types de trouble bipolaire:
Le trouble bipolaire de type I : présence successive de plusieurs épisodes de manie et d’épisodes dépressifs.
Le trouble bipolaire de type II : présence d’épisodes d’hypomanie (forme atténuée de la manie) et d’épisodes dépressifs. Le trouble dépressif est au premier plan.
Le trouble bipolaire de type III : présence d’épisodes dépressifs avec antécédent d’au moins un épisode maniaque induit suite à la prise d’un médicament.
Le cycle rapide : présence d’au moins quatres épisodes par an, entre lesquels le patient ne présente pas de symptômes
Les causes du trouble bipolaire
Plusieurs facteurs contribuent à causer le trouble bipolaire et son mécanisme précis nous échappe. Cependant, l’existence d’une vulnérabilité génétique vis-à-vis du trouble bipolaire est établie depuis longtemps. Ainsi, le risque de présenter un trouble bipolaire si un des parents de premier degré est atteint est de 10 % par rapport à la fréquence de 1 à 2% dans la population générale.
Prises en charge de la maniaco-dépression
Les traitements du trouble bipolaire peuvent être biologiques (médicaments) ou psychosociaux (psychothérapie, réadaptation). Souvent, deux types de traitement sont nécessaires, mais habituellement, il faut commencer par un traitement biologique pour maîtriser les symptômes.
1) Les traitements dit biologiques, se composent surtout de médicaments mais également de traitements tels l’électroconvulsivothérapie et la photothérapie. Ces traitements sont employées pour attenuer et réguler les sautes d’humeur. Souvent, le traitement médicamenteux doit être maintenu à vie pour éviter tout risque de rechute.
2) Les traitements psychosociaux comprennent :
La psychoéducation : elle consiste à enseigner les causes de la maladie, comment la traiter, comment la gérer dans une certaine mesure et comment prévenir de nouveaux épisodes.
La psychothérapie : elle vise à soulager le patient en lui permettant de discuter et d’exprimer ses émotions, en l’aidant à changer les attitudes, les comportements et les habitudes qui pourraient lui être néfastes et en lui montrant comment faire face aux problèmes de la vie de façon plus opportune et plus constructive. Dans cette optique, les thérapies comportementales et cognitives s’avèrent très efficace. Toutefois, dans le contexte du trouble bipolaire, elle n’est qu’un complément aux médicaments et ne peut s’y substituer.